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Les Origines du nom de notre ville

Combault (Combellis) du gaulois "combe" = clairière et de son dérivé "combelle" = défilé, ceci paraît bien avoir été, en effet, la caractéristique du lieu. Pontault (Pontelz) du gallo-romain ou franc "pont" = pont et du germanique "elze" = cours d’eau, donc un pont sur le ru de Morbras. A cette époque, vers 1078, Pontelz se prononçait Ponteauz, de là viendrait la prononciation qui est parvenue jusqu’à nous. Sur d’anciens documents on retrouve diverses orthographes : Pontos, Pontauz en Brye… Berchères vient de "bercheria" = bergeries, et Pontillault est un diminutif de Pontault.

Le Moyen-âge, les trois paroisses et les seigneurs

Dès le XIIème siècle, il y avait trois paroisses (trois villages et trois églises). Pontault, église sous le vocable de Saint-Denis, et Berchères, chapelle sous le vocable de Saint Pierre-ès-Liens, toutes deux relevant du prieuré de Gournay. Combault, église sous le vocable de Saint-Côme et Saint-Damien, relevant de l’Evêque de Paris. Le fief de Pontillault a toujours été rattaché à Pontault et avait son propre seigneur. Au Moyen-Age, Combault était un hameau ne comportant que quelques "feux" (familles), Pontault était un village et comportait une trentaine de feux (y compris Pontillault et les Berchères) Les résidences seigneuriales de Pontault furent le château de Candalle qui ressemblait plus à une imposante ferme avec ses nombreuses dépendances, qu’à un château (son aspect actuel ne datant que du XIXème siècle), et la ferme de la Granche. La résidence seigneuriale de Combault jouxtait l’église (détruite en 1907), emplacement du CPIF (Centre photographique d’Ile-de-France) et de la ferme briarde actuelle. La résidence seigneuriale des Berchères était la ferme principale avec sa chapelle. Quant au fief de Pontillault, la résidence seigneuriale fut le superbe château qui était entouré de douves avec pont-levis et d’un magnifique parc. Bien sûr, tous les seigneurs et riches propriétaires qui ont marqué notre histoire locale et qui étaient dans le sillage des rois, ne doivent pas cacher nos ancêtres paysans et manants, qui eux, ont modelé nos villages par leur travail et surtout leurs souffrances pour surmonter les pillages permanents, les guerres atroces, les épidémies fréquentes, la famine, les rudes hivers et bien d’autres problèmes qui ne nous viennent même pas à l’esprit aujourd’hui. Notre devoir de mémoire est bien pour eux tous, nos chers ancêtres !

La révolution de 1789 et l’ère républicaine

Jusqu’à cette année-là, les villages étaient gérés par les églises, un conseil de fabrique était désigné et le secrétaire en était "le marguillier". Un décret du 14 décembre 1789 supprima l’ordre des choses établies et donna ce qui était comme la Charte des municipalités à créer. Le 14 février 1790, les premières municipalités furent élues, Louis Claude Martin fut élu Maire de Pontault. 
Pontault, deux hommes paraissent avoir été les exécutants ardents (meneurs) des lois nouvelles : Joseph Nacu et Dominique Lins. En avril 1790, confiscation des biens des églises, les inventaires et ventes se poursuivirent jusqu’en 1792. Le citoyen Josse des Berchères racheta la chapelle et la fit détruire pour vendre les pierres, puis il voulut opérer de la même manière pour les églises et les presbytères de Pontault et de Combault. Il n’arrivera pas à ses fins. Dès 1789, l’église fut transformée en "Temple des Libertés", on y dansait et buvait et les statues furent mutilées.

Une alliance naturelle se fit entre certains propriétaires aux fins de racheter le maximum de biens confisqués. Madame Veuve Crapart réussit à reprendre la "Ferme du Haut-Pas" que son époux avait administrée depuis 1750 pour le compte de l’Archevêque de Paris, et ce, avec l’aide du propriétaire du château des Marmouzets de la Queue en Brie.

L’empire et le Maréchal Lefebvre

De 1789 à l’An VIII, les constitutions se succédèrent. L’ancien suspect de la terreur, le citoyen Gaudefroy, fut désigné Maire de Pontault par le Préfet et le Premier Consul. Il le restera jusqu’en 1813. La contribution de nos communes aux armées de la révolution par la "levée" des recrues destinées aux guerres Napoléoniennes fut très lourde. S’il n’existe pas aujourd’hui de monuments à leur mémoire, il faut rappeler que la plupart sont mortes sur les champs de bataille de l’Europe et dans des conditions matérielles effroyables. La classe de 1815 dite "Les Marie-Louise", de qui Napoléon dira : "On n’est pas plus brave que cette jeunesse !" partit par anticipation en 1814, les recrues étaient de plus en plus jeunes. En 1813, le célèbre Maréchal François –Joseph Lefebvre, Duc de Dantzig, est nommé Maire de Combault. Il vécut sur ses terres dans son château de Combault (Hôtel de Ville actuel) avec son épouse Catherine Hubscher, plus connue sous le surnom de "Madame Sans-Gêne". L’Empereur offrit au Maréchal les grilles et le portail d’entrée, qui appartenaient au château de Saint-Cloud, pour son château de Combault (grilles toujours en place aujourd’hui).

Napoléon 1er le tenait pour l’un de ses maréchaux en qui il pouvait avoir entière confiance. Il rendait volontiers hommage à ses qualités d’homme probe, et, fait plus rare, dépourvu de toute ambition, Lefebvre servait, voilà tout. En avril 1814, les cosaques et les bavarois sont à Combault, et Pontault fut occupée par un détachement russe de 225 hommes qui fouillèrent toutes les maisons. Les femmes prises de peur abandonnèrent leurs demeures et se réfugièrent dans les bois. Après Waterloo, il y eut une nouvelle et dernière occupation de juillet 1815 à septembre 1815. Le Maréchal Lefebvre à Combault, nommé Pair de France par Louis XVIII, et Pelletier, Comte de Montmarie à Pontault, ancien général anobli par l’empire (ancien aide de camp de Lefebvre) et futur maire, attendirent la suite des évènements. Une période de calme s’installa jusqu’en 1870. Le Maréchal Lefebvre fut Maire de Combault jusqu’à sa mort en 1820. Ennemi des paperasses administratives, il suppléait souvent de ses propres deniers aux besoins de sa commune et le Préfet ne voulait pas se fâcher avec un pareil administrateur ! Son épouse "Madame Sans-Gêne" vendit le Château en 1832 et mourut en 1835. Une des nièces du Maréchal, Hélène Glasser, mariée à Charles Auguste Creutzer, recueillit les domaines de Berchères et de Pontillault.

Du XIXème siècle aux années 1930

A peine deux années après le décès de Madame Sans-Gêne, parut une loi (18 juillet 1837) faisant obligation aux communes de peu d’importance de se fondre afin d’éviter des dépenses peu en rapport avec les ressources. Combault n’avait que 80 habitants, plus d’instituteur et plus de curé. Le 4 mars 1839, l’ordonnance royale consacrant la réunion de Combault à Pontault fut publiée. Le second empire eut peu d’influence sur la vie de Pontault-Combault, sinon qu’il fut le témoin de tous les "Grands Travaux" : empierrement des rues, construction des ponts sur le Morbras, bornage des chemins, rénovation du clocher, des lavoirs, fontaines et abreuvoirs, presbytère, école et commerces. Le maire, Monsieur le Comte de Létourville, en tira une grande considération car il ne négligeait rien pour obtenir ces résultats quitte à y ajouter de ses propres deniers. La ligne de Chemin de Fer fut opérationnelle le 9 février 1857. En 1858, une correspondance par voiture hippomobile du style "diligence à impériale" relia Chevry, Férolles, Lésigny et Pontault-Combault, à la gare. Nouvelles souffrances pendant la guerre de 1870-1871, les troupes prussiennes envahirent Pontault-Combault et de nombreux citoyens s’enfuirent après avoir caché leurs biens. Suite aux engagements de Villiers et surtout de Champigny le 2 décembre 1870, on enterra dans le cimetière 132 allemands et 18 français morts dans les ambulances de Pontault-Combault. Les dernières troupes allemandes quittèrent le village le 20 septembre 1871. La restauration complète de l’église Saint Denis de Pontault eut lieu en 1892-1893 sur les deniers de Jacques Alfred Colmet, généreux donateur et ancien maire de Pontault-Combault, de 1881 à 1889. Le début du XXème siècle fut calme et propice aux progrès de toutes sortes. Malheureusement la "Grande Guerre" de 1914-1918 bouleversa à nouveau les foyers. Les années 1920-1930 furent des années de grandes urbanisations en particulier autour de Paris. C’est l’époque des premiers lotissements, le Val du Muguet puis le Bouquet et petit à petit le vide champêtre entre Pontault et Combault s’effacera au profit d’une ville toujours aussi prisée qu’à cette époque.

Pour en savoir plus… 
3 ouvrages sont disponibles à la Médiathèque François-Mitterrand 
 Pontault-Combault, Tome 1 (de Bernard Huchet - ed.1994) 
 Pontault-Combault, 100 ans d’histoire (1900 à 2000), Tome 2 (de Bernard Huchet - ed.2000) 
 Pontault-Combault, ses rues, ses lieux-dits, Tome 3 (de Bernard Huchet - ed.2004)